Expériences fantastiques pour amateursEn 1995 et 1996, j’ai eu la chance d’être invité à participer à deux reprises à un « machinegun shoot and gun show » qui avait lieux au Minuteman Shooting Club, situé à Stratford Hollow au New Hampshire, États-Unis.

Pour acquérir ces armes, les résidants américains doivent avoir les permis requis. Cela implique qu’ils ne doivent pas avoir un casier judiciaire, et qu’ils doivent avoir un passé pacifique, ne pas souffrir de problèmes de santé mentale et ne pas être alcooliques. Ici au Canada, avec les mêmes restrictions nous pouvons obtenir les autorisations pour tirer du révolver, pistolet et autres armes à autorisation restreinte dans des clubs de tirs reconnus.

Aux E-U, j’ai pu tirer avec les armes suivantes; Thompson 1928A1 (.45 ACP) C’est le modèle rendu célèbre par les films de gangsters des années ’30, Uzi (9mm Luger), M-16(.223), MP5 SD (celui avec silencieux intégré au canon)(9mm Luger) et finalement le MG34 qui est une mitrailleuse sur pied alimentée par chaîne de cartouches et en calibre 8mm Mauser.

La plupart des armes sur la ligne de feu étaient des pièces de collection et tout le monde s’amusait ferme. Une sécurité sans faille était assurée par de nombreux officiels de tir qui appliquaient les consignes de sécurité avec rigueur.

Aucun accident ni incident ne s’est produit lors des deux événements qui duraient deux jours (une fin de semaine) chacun.

Nous tirions à une distance de 100 mètres sur différentes cibles constituées de barils d’acier de 45 galons et de vieilles voitures. Une énorme dune fermait l’arrière du champs de tir, et une propriété privée d’une longueur de 5 Km bordée de clotures garnies de fil barbelé, bardée d’innombrables affiches et patrouillée du haut des airs en avion assurait qu’aucune personne ne pouvait recevoir une balle perdue.

La technique de tir est un peu différente. Il faut faire de courtes pressions sur la détente, afin de ne tirer que de courtes rafales. Une longue rafale (comme dans les films) est inutile. Seules les premières balles touchent la cible, les autres volant au dessus. Cela est dû au recul qui fait monter l’arme vers le haut. C’est pourquoi il faut adopter une posture très ferme. J’aime penser à la posture d’un boxeur, mais un peu plus bas avec un pied plus loin derrière.

La cadence de tir peut varier d’un modèle à l’autre et se situe entre 400 à plus de 1000 coups par minutes. Par exemple, un AK-47 a une cadence d’environ 700 coups par minutes et un Uzi de 800 ou 900 coups par minutes.

Expériences fantastiques pour amateursJ’aimerais ouvrir une parenthèse en passant; Dans les films d’action, les tirs de longues rafales sans que le canon ne monte vers le haut c’est très loin de la réalité! Des cartouches à blanc (sans projectile) sont alors utilisées. Ils renferment une poudre à combustion lente, afin de produire une belle flamme à la bouche du canon lors de la mise à feu. Ça donne un bel effet cinématographique, mais c’est juste de la frime. Dans un conflit armé, un tireur ne veut pas faire un tel show, car la partie adverse aura tôt fait de trouver sa position…

J’ai été fier de mes tirs, car la plupart étaient assez efficaces. Seul le pistolet mitrailleur Uzi n’a pas donné de bons résultats à cette distance, les balles s’éparpillant autour de la cible. Il faut dire que cette arme brasse pas mal son tireur. Elle est conçue pour un usage à une courte distance du genre guérilla urbaine.

Son concept est assez simpliste pour une arme automatique. Voici une description de l’arme et de son fonctionnement. J’espère de ne pas faire d’erreurs, car c’est basé sur mes souvenirs et connaissances sommaires des armes automatiques. S’il y a des gens qui en savent plus long que moi sur ce sujet, vous n’avez qu’à corriger mes erreurs. Soit dit en passant les mitraillettes « Sten » de fabrication Anglaises qui ont servi durant la deuxième guerre mondiale en Europe étaient de ce type et du même calibre.

Le pistolet mitrailleur Uzi comporte une culasse qui est lourde, est faite d’un bloc d’acier massif et comporte un percuteur fixe. Lorsque l’arme est prête à faire feu, la culasse est en position ouverte. La pression sur la détente déclenche la course de la culasse vers l’avant. Elle entraîne dans sa course une cartouche qu’elle prélève du chargeur. Elle pousse cette cartouche jusque dans dans la chambre du canon. En fin de course vers l’avant, le percuteur fixe frappe l’amorce de la cartouche chambrée et provoque la mise à feu.
L’inertie de la lourde culasse, en plus de la tension du ressort qui la pousse en avant assure la pression nécessaire pour fermer la chambre lors de la mise à feu. La pression crée par la mise à feu de la cartouche initie le mouvement vers l’arrière de la culasse qui comporte aussi un extracteur lequel entraîne la douille vide et contribue à l’expulser hors de l’arme, conjointement avec l’éjecteur qui est positionné en fin de course. Ce dernier provoque un pivotement de la douille vide qui quitte l’arme via la fenêtre d’éjection de la boîte de culasse.

Après l’éjection de la douille vide, la culasse a complété sa course vers l’arrière. Le ressort derrière la culasse ramène celle-ci vers l’avant. Le chargeur, dont un ressort pousse les cartouches qu’il contient vers le haut, place une cartouche sur la trajectoire de la culasse. Tant que la pression est maintenue sur la détente, et tant qu’il reste des cartouches dans le chargeur, les opérations ci-haut mentionnées s’effectuent de façon automatique et le cycle se répète.

Tout comme on peut admirer la mécanique et le rendement de voitures de sport, les armes automatiques exercent sur moi un attrait que je ne peux nier… Leur développement est constitué de bon nombre de prouesses techniques et d’inventions géniales.

C’est juste triste qu’elles aient été conçues pour tuer des gens… Mais leur usage pour le tir à la cible constitue un loisir que je pourrais qualifier de sport extrême!

Ces « machinegun shoot » ont encore lieu, de temps à autres et en différents endroits aux États-Unis. Vous n’avez qu’à faire une recherche sur le Net pour en trouver les coordonnées.
Pour acheter une passe de tireur, on doit au préalable montrer un document prouvant qu’on a eu une formation sur l’usage sécuritaire des armes à feu. Pour les Québécois, le certificat du chasseur est accepté.

Même si au Canada, c’est une activité qui n’est pas très « politically correct », les autorités n’ont rien à dire. Aucune infraction n’est commise puisque nous ne sommes que de simples voyageurs passant les douanes pour un séjour aux États-Unis.

Si vous êtes amateurs de tir et de belles armes, ne manquez pas d’y participer si l’opportunité se présente. Vous vivrez une expérience incomparable, je vous le garantis!

affûté.

2 Réponses à “Expériences fantastiques pour amateurs”

  1. affûté dit :

    Nouvelle occasion de vivre un trip comme celui que je décris dans le texte. C’est au Vermont;
    http://greenmountainboysshooti.....oots.shtml

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