Vivre de la chasse

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Souvent lorsque je discute de ma passion pour la chasse avec les gens, ceux-ci me demandent s’il est vraiment impossible de vivre de la chasse? Il m’est difficile de répondre, car je ne connais personne dans mon entourage qui a fait de la chasse son métier. Par contre, je peux vous dire que je consacre pratiquement tous mes temps libres à la chasse et cela 12 mois par année.

Dernièrement, je me suis amusé à comparer les activités qui occupent Michel Therrien dans son dernier article Sentier Chasse-Pêche du mois de février 2010 avec les miennes. Selon lui, « il demeure possible de vivre et de cheminer dans un environnement de chasse 12 mois par année ».

Pour y arriver, voici le calendrier de chasse d’un véritable maniaque…

En février…

Février coïncide normalement avec le mois des salons plein air tel que le « Salon Expert Chasse, Pêche et camping » qui regroupent une panoplie d’information. Cela me permet de mieux connaître les diverses options qui pourraient répondre à mes besoins. Surtout ceux en lien avec mes choix d’inscription au tirage au sort de la SEPAQ que j’ai fait durant le mois précédent.

Autrement, février est également un bon moment pour chasser le lièvre lors de journée ensoleillée. Il faut savoir profiter de ces moments pour poser quelques collets et être attentif aux trésors (bois de cervidé) que la nature peut nous laisser.

M. Therrien nous rappelle qu’en février, nous devrions déjà nous remettre à nos devoirs. L’analyse de cartes topographiques, forestières et autres, nous permet de déterminer et de marquer sur celles-ci les endroits que nous voulons exploiter durant notre saison de chasse à l’automne.

En mars…

Déjà en cette période de l’année la luminosité est déjà plus grande, la surface de la neige est plus ferme et les plans d’eau encore gelés. Ces conditions idéales favorisent le transport d’équipement tel que des canots, chaloupes et matériaux qui serviront à l’entretien ou la fabrication de caches.
Mars est également un excellent mois pour chasser certains prédateurs tel que les loups et les coyotes.

En avril…

L’éveille de la nature se fait sentir, il est temps de prendre les quelques kilos pris à la cabane à sucre. Sortez installer vos salines, car déjà en cette période les cervidés ont des besoins en sel. Vous pouvez déjà commencer à préparer quelques sentiers de chasse.

Pourquoi attendre à demain, ce qu’on peut faire aujourd’hui ? Les petits moments de chaleurs sont idéals pour perfectionner autant son tir d’arc que de carabine. De plus, bénéficier d’un achalandage pratiquement nul. Autrement, pourquoi ne pas en profiter pour aller faire de la prospection printanière ? La fonte prématurée de la neige à certains endroits vous dévoilera peut-être des signes de grattages, de souilles et bien d’autre.

La formation n’est jamais désuète. Le mois d’avril est un bon moment pour s’inscrire à des ateliers de formation spécialisée telle que des techniques de chasse, l’orientation en forêt avec GPS, etc.

En mai…

Depuis quelques années, le mois de mai est maintenant synonyme de chasse au Dindon sauvage. Cette chasse, très exigeante et palpitante, nous donne un avant-goût à la chasse de gros gibier. Le dindon sauvage étant une espèce qui réagit aux appels et à la vue d’appelant, cette chasse crée un défi technique. Les amateurs de sensations fortes seront servis.

Pour les chasseurs d’ours, mai est la période parfaite pour organiser et préparer un secteur de chasse. L’appâtage doit débuter en ce moment-ci et être régulièrement fait si on veut susciter un comportement d’accoutumance chez l’ours. Pour nos chasseurs de chevreuil, mai est le moment idéal pour réaliser des aménagements pour vos chevreuils. Et pour nos chasseurs de petits gibiers et de sauvagine, c’est également le bon temps pour des promontoires à gélinottes et des nichoirs à malards, canard huppé, etc.

En juin…

Entre le 6 et le 15 de juin, les ours noirs deviennent très actifs. C’est donc la bonne période pour traquer cette bête. Pour ceux qui ont peur d’être plutôt chassé par les moustiques, seront heureux de savoir qu’il existe d’excellent répulsifs à insectes qui n’affectent en rien votre chasse à l’ours.

Ceux qui au printemps ont installé une saline, c’est en juin qu’une visite de routine s’impose. Pour le novice, sachez que juin est un EXCELLENT moment pour l’aménagement d’une cache de chasse pour l’automne. N’attendez pas en août il sera déjà trop tard. Votre humble chroniqueur en sait quelque chose !

En juillet…

En général ce mois est le mois le plus chaud de l’année. De plus, les forêts sont très tendance en cette période. C’est pourquoi l’installation d’appareils de surveillance autour de vos sites de chasse prend tout son sens et vous permet d’observer le comportement du gibier. L’entretien des sentiers s’avère également une bonne chose à ne pas oublier lors de votre courte visite à vos salines.

On vous recommande également de continuer la pratique de votre tir. Ce n’est jamais une perte de temps.

En août…

Ce mois de transition, permettra aux chasseurs d’orignal de compléter leurs devoirs sur leurs cartes et sur le terrain afin de bien planifier la chasse d’automne. L’entraînement du tir devient de plus en plus important. Surtout pour les chasseurs de petits gibiers et de sauvagine qui devraient s’adonner à de multiples rondes de pigeon d’argile question de bien développer leurs réflexes.

Il est aussi le temps de sortir d’en dessous de la poussière vos CDs / DVDs d’apprentissage d’appel pour l’orignal et la sauvagine (canards, outardes et oies blanches).

Le mois d’août vous offre la merveilleuse chance de partir chasser le caribou dans les magnifiques zones 23 Nord et 24.

En septembre…

C’est reparti ! Le mois de septembre est le mois qui marque le retour à la chasse. On peut y chasser dans de nombreuses zones le cerf de Virginie et l’ours à l’arc. La chasse à la sauvagine prend également beaucoup de place, pendant que celle du petit gibier débute en fin du mois.

Pour de nombreux chasseurs québécois et du Nouveau-Brunswick, le mois de septembre est synonyme de chasse à l’orignal. Les derniers jours de septembre correspondant à la période de rut, permettent aux chasseurs avertis de tuer.

Autrement, la chasse au petit gibier s’avère, en cette période encore très feuillue, un sport de défi entre vous, l’animal et son environnement de camouflage opaque. Les chasseurs d’ours noir pourront aussi profiter de spécimens de belle taille et de belle fourrure.

En octobre…

Mois de chasse à grandeur du Québec, le mois d’octobre signifie la période ou l’ensemble des chasseurs imite le gibier traqué afin de mieux le déjouer.

En novembre…

Ce mois marque l’ouverture de la chasse au chevreuil à l’ensemble des régions forestières et agricoles. Pratiquée un peu partout en province, cette chasse est parmi celles qui rapportent le plus économiquement parlant. On a qu’à penser à l’île d’Anticosti avec sa réputation dépassant les frontières du pays depuis déjà belle lurette. C’est sous des conditions parfois difficiles (froids humides) que les chasseurs attendront avec patience leur gibier de manière sélective.

Le mois de novembre est aussi le mois préféré des chasseurs de petits gibiers. La forêt s’étant de beaucoup éclaircie, la chasse devient alors plus facile à l’identification de déplacement des perdrix qui ont tendance à fréquenter les puits de lumière. Le repérage des lièvres donc le pelage commence à tourner aux couleurs blanchâtres en fait une proie plus facile à repérer.

Les derniers chasseurs encore en forêt entendront les dernières symphonies des cris émis par les voiliers d’outardes qui traversent le ciel en direction du Sud. Ceci vient mettre fin à la saison d’automne qui jusqu’ici a été bien rempli.

En décembre…

L’arrivée définitive de la neige au sol, marque le début d’une période de répit, de bonheurs et de rassemblement. C’est en décembre que plusieurs chasseurs se réuniront autour d’une bonne table pour festoyer avec plusieurs plats issus du fruit de leur chasse. Ce moment en famille et amis est une belle occasion pour échanger des anecdotes, des constatations et les déroulements des aventures.

Cette période est également la saison forte pour les taxidermistes qui contribuent à immortaliser leur plus beau souvenir en leur redonnant vie à tout jamais. Il reste encore un peu de temps pour les chasseurs de petits gibiers de tendre quelques collets à lièvre. Pendant que d’autres chasseurs affronteront les routes du nord pour chasser le caribou et le lagopède.

En janvier…

C’est dans un mélange de nostalgie et de rêve pour la future saison de chasse que certain remisons leurs armes et articles de chasse pendant que d’autres poursuivront la chasse au petit gibier. La chasse de la gélinotte peut se poursuivre jusqu’au milieu du mois. Avec son plumage hivernal, celle-ci risque de vous effrayez lors de son envole explosif à quelques pas de vos raquettes.

Les trappeurs quant a eu s’adonne au trappage de différentes espèces pour leurs fourrures très soyeuses et bien fournies.

Référence, Sentier chasse-pêche, février 2010.

2 Réponses à “Vivre de la chasse”

  1. Mon Oncle dit :

    (en passant, je ne lit pas l’anglais…..)

    Ton article tombe bien, car en septembre, je serai à ma retraite et tu m’entionne exactement ce que je ferai de mon temps (si toute fois ma douce ne me donne pas trop de travail à la maison)!!!

    La chasse et la pêche seront mes loisirs de chacun des mois mentionnés.
    Bien sur, je me ferai un devoir de jouir de ces moments avec des gens qui, eux aussis, sont des passionnés de plein air, chase et pêche.

    Mon Oncle

  2. Alain dit :

    Super bon article…

    Aussi, il ne faut pas oublier la récolte de conservation printanière de l’oie blanche en avril…

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