L’équilibre de la chasse

Enjeu majeur en ces temps modernes où des tas de groupes de pression font du lobbying et de la désinformation auprès des instances gouvernementales et de la population, la chasse doit faire valoir ses droits.

Car oui, il s’agit bien de droits et non pas de privilèges contrairement à ce que certain pensent ou sous-entendent. Nous les amateurs de plein air, chasseurs, pêcheurs, campeurs, randonneurs, nous devons informer le peuple de la réalité.

L’Homme, ce prédateur naturel, intervient [trop] dans le précaire équilibre de la nature. Il ne s’agit plus de défendre l’étang du village… L’enjeu est macro environnemental.

Il y a un an, un groupe de citoyens (?) a bloqué un projet de construction d’un centre d’achat en Montérégie. Au tout début du printemps, les citoyens (?) ont fait intervenir le BAPE en manifestant que le trou d’eau actuellement situé à cet endroit précis accueillait actuellement un couple de canard et quelques grenouilles en pleine saisons de reproduction. Attention, il s’agit bien d’un trou d’eau… rien à voir avec un vrai marais ou une rivière naturelle…

Selon les citoyens (?), les canards perdraient leur couvée et l’année de reproduction des grenouilles serait compromise. Entre vous et moi… D’une part les grenouilles vont être cuites l’année suivante et d’autre part, tous les chasseurs et ornithologues savent pertinemment que le couple de canards se serait établit à un autre endroit avec une nouvelle couvée. D’ailleurs, au moment où la manifestation a eu lieu, je ne crois pas que les oeufs étaient déjà pondu !

Les gens se battent sur des pacotilles… Ils sont complètement à côté de l’enjeu majeur. Il ne faut pas se leurrer, l’humain massacre la nature. Les autres êtres vivants sont repoussés toujours plus loin. Ils sont contraints à toujours de plus petits espaces par le développement sans fin et l’avancée constante de l’humain sur SON territoire.

Facteur aggravant, la chasse est maintenant moins pratiquée qu’avant à cause des restrictions et des barrières à l’entrée comme par exemple : loi, cours, examen, simili contrôle (???), lobbying et désinformation massive (exemple : la chasse aux phoques).

D’autre part, les autres prédateurs naturels sont moins présents qu’auparavant car eux, les citoyens (?) sont en faveur de leur élimination (loups, coyotes, ours, lynx, couguar, etc.). Ben oui s’exclament-ils, c’est dangereux ça ! Il en découle bien souvent une surpopulation puisque leur territoire se retrouve de plus en plus restreint et les prédateurs absents. Il en arrive même dans plusieurs régions que le gibier auto détruit ses habitats ! La nourriture manque! Les spécialistes environnementaux le constatent particulièrement pour le chevreuil et pour l’oie blanche.

L’image ci-dessous démontre l’ampleur de la problématique de la surpopulation. Il s’agit d’une région où les oies se regroupe en colonies pour nicher dans la baie LaPerouse. Le bleu représente l’eau, le vert la végétation existante en 1993. L’orange représente les endroits où il y avait de la végétation en 1973 mais qui est dorénavant disparue !! (la portion supérieure du ‘V’ orange est environ 7 miles de large).

L’équilibre de la chasse

L’image est une gracieuseté du Ministère
des ressources naturelles de l’Ontario.

 

La chasse doit persister car elle consiste actuellement au seul moyen pour contrôler les populations de gibier. De plus, la chasse et tout ce qui l’entoure est un moteur majeur d’économie. Sans la chasse, il faudrait intervenir directement sur le cycle naturel de reproduction des animaux pour en contrôler la croissance… comme par exemple détruire les couvées des oies blanches par une stérilisation des oeufs (car détruire les oeufs ne fera que forcer une deuxième couvée). Et cela est encore pas mal plus compliqué pour les mammifères !!!Voici une photo que nous avons prises au printemps 2009 dans un champ en Montérégie… Il s’agit de chevreuils. De beaucoup de chevreuils… La photo ne représente qu’une partie du champ… Notez le nombre de chevreuils. Incalculable.. plusieurs d’entre eux sont couchés…

L’équilibre de la chasse

Pour notre part, nous avons fait le décompte sur place… Nous avons pu en dénombrer distinctivement plus de 70… Il y en avait certes plus. Lorsqu’un groupe comme cela de chevreuil arrive dans un champ de luzerne le soir… au matin, il n’y en a plus de luzerne dans le champ!

Les banlieusards (les gens des villes) ne veulent pas de chasseur, mais lorsqu’une mouffette passe dans leur cour arrière, ils se dépêchent d’appeler un exterminateur ! Pourquoi n’aurions nous pas le droit de tuer un chevreuil pour le manger parce que vous le trouver beau, mais que vous vous auriez le droit de tuer une moufette parce qu’elle pue ?

Nous les chasseurs, pêcheurs et amateurs de nature, nous devons remettre les pendules à l’heure !

Dans un prochain article, je vous entretiendrais de l’économie de la chasse.

Une Réponse à “L’équilibre de la chasse”

  1. Jacques dit :

    Salut Alain,
    J’ai beaucoup aimé ton article! Étant moi-même un très grand amant de la nature, je suis tout a fait d’accord avec la trop grande désinformation donc nous sommes victimes!

    Les médias, les journalistes et les groupes de partisannerie tentent par tous les moyens de faire du sensationnalisme pour convaincre les gens de se joindre à leur cause.

    Arrêtons d’être naïf et soyons à la hauteur d’un être humain muni d’intelligence. N’ayons pas avoir peur de remettre en question la véracité des faits et de l’information qui nous est transmise avant de défendre ces mêmes idées trop souvent fautives!

    Jacques!

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