Permis SEG comme outil de gestion ?

Voici un communiqué assez intéressant et qui porte à réflexion…

Qu’en pensez-vous chers amis ?

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Communiqué
Pour diffusion immédiate
CERF DE VIRGINIE
LE PERMIS SEG NE DEVRAIT PAS ÊTRE UN OUTIL DE GESTION

Québec, le 15 octobre 2009 – La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs est extrêmement déçue de l’intention émanent du secteur Faune Québec en Estrie du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), au sujet de l’émission de 6 000 permis spéciaux délivrés à des fins scientifiques, d’éducation et de gestion (permis SEG). Cette décision soulève des questions au sein de l’organisme quant au réel intérêt de Faune Québec à la mise en valeur de la faune de notre province et à la notion de partenariat avec les organismes fauniques.

La Fédération accorde qu’il est utile de se servir de permis SEG pour régler des cas d’exception, précisément là où les problèmes sont élevés et urgents. Cependant, dans le cas présent, l’utilisation des permis SEG comme outil de gestion des populations de cerfs de l’Estrie ne devient qu’une forme de gestion discrétionnaire qui évite de travailler à la recherche de solutions novatrices. Elle démontre également l’obstination de certains gestionnaires à ne laisser que très peu de place aux suggestions d’autres organisations, qui ont droit de regard sur la gestion de la faune, afin de résoudre de façon durable les problèmes de surabondance de cerfs dans cette région. Pourtant, faut-il le rappeler, l’exercice d’élaboration du futur plan de gestion est encore en cours et il est encore temps d’explorer les voies qui pourraient conduire à la régulation des niveaux de populations de cerfs en Estrie. Faune Québec avait tenté une telle initiative d’émission de permis SEG il y a quelques années en Montérégie. À la suite de nos réactions, le projet ne s’était pas développé davantage, mais avait suscité des discussions qui ont finalement conduit à l’arrivée du permis de premier abattage (double abattage).

Cette décision d’attribuer des permis SEG donne toutefois une apparence de contrôle de la situation aux yeux des gens touchés par la déprédation, on pense ici à l’Union des producteurs agricoles (UPA) et aux producteurs forestiers. Il est important de garder en perspective que l’UPA est incapable de fournir de bilan précis sur les zones les plus touchées par la déprédation et sur la valeur à attribuer aux pertes encourues par les cultivateurs touchés. L’UPA a même souhaité recevoir des sommes d’argent du MRNF pour les aider à faire le portrait de la situation. La Fédération ne nie pas que des producteurs perdent une partie de leur revenu à la suite de dommages causés par les cerfs, et qu’ils voient fondre le profit de leur travail. Mais pourquoi attribuer 6 000 permis SEG à une multitude de propriétaires? Nous ne pouvons pas parler ici d’une récolte ciblée, comme l’a proposé la Fédération, dans le but d’aider à soulager
les problèmes les plus urgents de déprédation.

Une chose est sûre, c’est que l’émission de permis SEG en aussi grand nombre à des propriétaires de terrains fait en sorte qu’on privatise une partie du cheptel québécois de cerfs.

Les différents gibiers du Québec appartiennent à tous les citoyens et la Fédération continuera de soutenir que le principe d’émission de permis SEG à des groupes de citoyens ne cadre pas dans l’esprit de l’exploitation de la faune du Québec.

Finalement, il faut qu’il soit clair que la densité cible souhaitée par la Fédération, suite aux recommandations du MRNF, est de 5 cerfs/km2 d’habitat. À ce niveau, selon les études, les cerfs n’excèdent plus la capacité de support de leur habitat, ils cessent de s’alimenter dans les cultures et les vergers et leur mise en valeur est encore excellente. Une baisse à 4 cerfs/km2 est inutile et fera en sorte que les chasseurs de cerfs seront privés de milliers de cerfs à l’échelle du sud du Québec.

La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (www.fedecp.qc.ca) est un organisme sans but lucratif qui représente 125 000 membres. Depuis 1946, sa mission est de contribuer, dans le respect de la faune et de ses habitats, à la gestion, au développement et à la perpétuation de la chasse et de la pêche comme activités traditionnelles, patrimoniales et sportives.

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Source :

Geneviève Clavet
Responsable des relations publiques
Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs
Tél. : (418) 626-6858 / 1 888 LAFAUNE
@ : genevieveclavet@fedecp.qc.ca

3 Réponses à “Permis SEG comme outil de gestion ?”

  1. Mon Oncle dit :

    Suite à la publication de ce communiqué, je me suis amusé à rechercher dans les journaux de la région si certain pouvaient profiter de cette manne….Hé bien oui, les municipalités de Compton et de Coaticooke, ont déjà fait paraitre une annonce pour offrir aux propriétaires de terrain de 10 acres et plus les dits permis SEG .

    Rien n’est plus facile d’avoir ces permis, il s’agit simplement de se rendre au bureau de la municipalité avec un compte de taxe municipal prouvant que vous avez un tel terrain et une identification. Et le tour est joué!!!!

    Par la suite vous faites ce que vous voulez avec les dits permis!!!!
    Vous pouvez les VENDRE, LES OFFRIR À LA LOCATION D’UN TERRAIN DE CHASSE ou tout autre utilisation….

    Mon Oncle

  2. Mon Oncle dit :

    Au sujet des permis SEQ,
    Sur le site du MRNF Vous trouverai le formulaire pour acquérir le dit permis.
    Voulant avoir plus d’information, j’ai contacter le MRNF de l’Estrie …..fermé la fin de semaine !!!! Les bureaux sont5 ouvert de 09h00 à 16h00 du lundi au vendredi…..bravo le MRNF

    Mon Oncle

  3. Alain dit :

    @Mon oncle : les budgets du ministère sont petits petits petits..

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